C'est de saison

Si vous aimez l'ambiance de Noël, les comédies romantiques comme seuls les Anglais savent les faire ET les pulls en laine, vous allez être gâtés. Voici le tout condensé en 2 minutes (avec des beaux bonnets en prime)

Je ne sais pas vous, mais moi cela m'a donné très envie de ressortir mon gros pull en laine du placard, de regarder Love Actually et de boire une pinte de bière.

Quelques fibules

On continue un peu dans le style médiévalo-fantastique, mais avec un petit accessoire plus facile à porter ce coup-ci : la fibule.

Il y a trois ans, pour mon anniversaire, j'ai eu un bon pour un petit séjour en Bourgogne. J'ai eu le droit de choisir le programme pour la partie culturelle et j'ai opté pour Bibracte, la capitale des Eduens - peuple gaulois - au Ier et IIième siècle avant J.-C.

En résumé, il s'agit d'un site fortifié sur lequel Jules César s'est longtemps cassé les dents pendant sa campagne de conquête de la Gaulle. Cela notamment grâce au murus gallucus, technique de construction du rempart qui allie la résistance de la pierre et l'élasticité du bois : impossible à brûler, impossible à enfoncer. Jules finit quand même par triompher mais vexé comme un pou, et en bon stratège aussi, il déclare que les Eduens ne peuvent pas rester sur un site aussi difficile à assiéger.

Sympa, il leur construit une nouvelle capitale dernier cri à la mode romaine à Autun. Les Eduens ont déménagé, laissant la ville tomber à l'abandon. La forêt à tout recouvert, le site s'est effacé du paysage et des mémoires. Mais ce qui est fascinant, je trouve, c'est que le nom est resté, Bibracte se changeant en Beuvray (prononcé Beubray dans le patois local), ultime vestige du site 2000 ans après.

Il a fallu attendre le 20ième siècle, avec une hausse du nationalisme et la recherche d'une identité "française" par Napoléon III pour que les archéologues se mettent à chercher ce site que Jules César mentionne dans sa Guerre des Gaules. Certains savants situaient la ville à Autun, mais d'autres trouvaient que cette ville ne collait pas avec la description de Jules, et c'est la similitude phonétique qui les a guidé vers le mont Beuvray. Depuis les années 80, le site est systématiquement fouillé. Comme il a été très peu remanié depuis le départ des Eduens - c'était une zone de pâturages et de forêts - les vestiges n'ont pas été dérangés d'où des découvertes très intéressantes. Plus d'infos si vous le souhaitez par ici et par là.

J'ai beaucoup aimé la visite, malgré la pluie diluvienne et le fait que la moitié du musée soit fermée pour rénovation. J'apprécie aussi toujours de faire un petit tour par la boutique du musée, ne serait-ce que pour acheter quelques cartes postales. Il y avait là des torques et des fibules magnifiques mais totalement hors budget. J'ai eu le droit de me choisir un cadeau et j'ai finalement opté pour un petit bracelet "façon gauloise". Mais j'ai décidé qu'il me fallait une fibule.

Une fibule, c'est le système (qui peut prendre plusieurs formes) souvent très décoré qui sert à fermer une cape, étole ou manteau que l'on retrouve dans beaucoup de civilisations antiques ou médiévales. Comme je n'ai pas de forge sous la main, je n'ai pas pu reproduire exactement les fibules gauloises et j'ai essayé de faire avec ce que j'avais.

Premiers essais avec un "pic", mais ce n'est pas super pratique à mettre sur les tissus épais et il faut toujours faire attention de ne pas perdre le petit capuchon.

Et puis j'ai découvert les fibules penannulaires (j'avoue, c'était en regardant Outlander, avec la "brooch" qui permet aux Ecossais de maintenir leur "plaid", cette espèce de couverture à carreau qui leur sert de vêtement, de cape, de couverture). 

  

Petit tour sur Pinterest pour chercher l'inspiration et voici ma propre version, avec ce qui est à la base un bracelet en laiton.

Pour la fixer on pique la tige et on tourne la partie circulaire par en-dessous pour la maintenir.

J'en suis très contente, c'est exactement ce qu'il me fallait pour fermer mon châle en mohair que j'aime beaucoup mais que je ne mettais jamais faute d'arriver à le maintenir. Et comme c'est super fastoche à réaliser, je pense que je vais m'en faire d'autres dans des styles un peu différents.

La cape viking

Un morceau de laine bouillie bleu pétrole achetée sur un coup de cœur au marché aux puces. Pas assez grand pour en faire un vêtement ou une cape, je l'ai précieusement conservé en attendant LE projet. Et un jour, révélation :

http://mariaahren.se/?page_id=1282

La cape viking : un grand rectangle de tissus, qui se porte avec le côté long drapé autour des épaules, un fermoir et c'est tout. En faisant des essais, j'ai été bluffée par l'efficacité de la chose par rapport à sa simplicité. La cape couvre parfaitement les épaules, le bas du dos, les avant-bras, le cou tout en libérant l'avant du corps et surtout les bras pour se livrer à toutes sortes d'activités. Les hommes portaient un modèle similaire mais avec l'ouverture décalée sur le côté afin de dégager le bras tenant l'épée.

J'ai acheté ce fermoir en métal qui me tentait depuis longtemps. Quelques points de couture pour le fixer sur le tissu, et c'est tout (pas besoin d'ourlet sur de la laine bouillie). La couture la plus fastoche que je n'ai jamais faite, même si j'envisage de faire une doublure au niveau du cou (la laine ça gratouille un peu ...). Cape adoptée en vêtement d'intérieur, car si j'ai toujours eu un faible pour les tenues médiévalo-fantastiques, je ne l'assume pas DU TOUT en public.

La cape viking

Matériel

  

Un rectangle de tissus bien épais et chaud genre laine bouillie (si vous partez sur un autre type de tissus il faudra éventuellement faire des ourlets)

Les dimensions sont à adapter à vos mensurations (pour indication pour mon petit mètre soixante, un rectangle de 1m50x95cm tombe parfaitement bien. Il aurait pu être un peu plus large pour rajouter de la longueur au niveau du dos)

Un fermoir décoratif type crochet ou brandebourg (on peut parfaitement s'en passer et utiliser une épingle kilt mais autant se faire plaisir, non ?)

Une aiguille à coudre et du fil

Tutoriel

Faire des ourlets si nécessaire.

Broder les devants si le cœur vous en dit.

Draper le côté long autour du cou en plissant pour former un col montant, les coins se rejoignant sur le devant au même niveau.

Faire un repère pour la position fermoir (à environ 10 cm de la base du cou).

Coudre le fermoir.

Et voilà, fini. Je ne vous avais pas menti, super fastoche, non ?

Encore un bonnet

Je crois que l'hiver dernier j'ai eu froid comme jamais. La preuve : je me suis tricoté deux bonnets, une écharpe et j'ai commencé une paire de moufles avec rembourrage en laine cardée. Heureusement que le printemps est arrivé, j'envisageais de me faire un passe-montagne façon commando avec juste des trous pour les yeux et la bouche !

Voici donc une de mes production de cet hiver, inspiré du Loch Lomond trouvé sur Ravelry. Il y a un moment que je voulais le tricoter car il a l'air bien épais, bien chaud et qu'il couvre entièrement les oreilles. Après tous les bidouillages que j'ai fait, le mien ne correspond plus vraiment à l'original, il a maintenant un look de coiffe moyenâgeuse une fois porté (et il n'est pas évident à photographier...).

Malgré son design discutable, je voudrais quand même 

me tricoter ce bonnet. Comment faire ?

Matériel

Laine épaisse, douceur du fil à choisir selon votre sensibilité  (comme personnellement je trouve que la laine ça gratte, j'ai opté pour le fil Mérinos 5 de Phildar en double qui est bien doux mais n'est plus en vente)
Aiguilles circulaires ou à 2 pointes qui vont bien (prendre une taille d'aiguille plus petite que celle préconisée par le fabricant pour avoir un tricot bien serré)
Tout le petit matériel de tricot

Tutoriel

Tuto original (en anglais)

En fait - c'est un peu embarrassant - je n'ai pas fait de tuto car j'ai dû le recommencer au moins 5 fois et au bout d'un moment j'en ai eu assez de tout noter. Voilà.

Un rapide résumé quand même. J'ai fait une construction top-down comme d'habitude, avec une modification pour le montage des mailles : j'ai utilisé le  Pinhole Cast-on. Les mailles du début du tricot sont montées au crochet sur un anneau de fil. Après quelques rangs, on  tire sur le fil pour resserrer les premières mailles et ho! miracle : plus de trou.

Tricot jersey circulaire avec 6 augmentations par rang tous les 2 rangs. Le bas est tricoté en allez-retour, au point de riz, avec des diminutions aux 2 extrémités. L'idée étant de créer une ouverture à l'arrière pour que les 2 pans s'écartent, ils couvrent ainsi bien les oreilles sans remonter sur la nuque à cause de l'écharpe. Un peu de rang raccourcis sur le milieu du front et de chaque côté au niveau des oreilles pour rajouter quelques cm à ces endroits stratégiques et on finit par un peu de côtes pour que le bonnet s'ajuste bien au visage.

Je regrette de ne pas avoir conservé la forme plus pointue du modèle original, mais tant pis c'est fait, je ne recommencerai pas une 6ième fois !

Pile ou face bis repetita ...

  

Cadeau de Noël pour Mathilde qui a beaucoup aimé ma première écharpe bicolore. Déjà offerte pour qu'elle l'aie pour les premiers frimas (mais comme elle s'est montrée sarcastique sur le fait que je réussisse pour une fois à finir quelque chose avant la date limite, j'ai failli la garder plus longtemps).

La jupe de Lucie

Côté pile ou côté face ?

 

Dans un moment d'enthousiasme j'ai décidé de faire une jupe pour Lucie pour son anniversaire.

J'avais tout ce qu'il fallait,

- le tissus lavé et repassé depuis au moins 6 mois (le velours violet (parce que c'est sa couleur pref) de la droguerie, le fleuri itou, le bleu (parce qu'il me plaisait et qu'il y a du rose et du violet dedans) du marché aux tissus auquel Mathilde m'avait traîné (pleiiiiin de vendeurs de tissus qui se retrouvent au parc des expos à Strasbourg, de quoi exploser le budget couture, d'ailleurs si ça vous intéresse la prochaine fois c'est le dimanche 25 octobre))

- le patron d'une jupe portefeuille pour enfant La Rochelle (je crois) de la droguerie, que j'envisageais de bidouiller -  comme d'hab - pour en faire une jupe réversible,

- la machine à coudre IKEA (que j'ai achetée après avoir lu les critiques diverses et variées sur la blogosphère qui disaient en résumé que c'est une bonne machine pour débutant ou quelqu'un qui fait peu de couture à un prix imbattable, et je confirme c'est bien le cas (mais elle a augmenté depuis, les petits malins)).

Mais mais mais complètement débordée, je me suis penchée sur la question 2 jours avant la date fatidique et je me suis lancée sans réfléchir 15 ans sur chaque étape. Bien entendu, je me suis trompée dans le sens de coupe du tissus : les 2 devants ne sont pas identiques et les côtés pile et face ne se superposaient pas ... A 22h30 la constatation ne m'a pas vraiment fait rire, plus assez de tissus pour recommencer forcément. Heureusement j'ai déniché un imprimé qui allait bien dans mon stock et j'ai rajouté la bande fleuri, qui n'était pas prévu à l'origine, sur le devant trop court. Et au final je suis plutôt contente du rendu. Emportée par mon élan j'ai même rajouté un appliqué et décidé de faire une couture façon broderie sur le haut. Là vu le résultat j'aurais mieux fait de m'abstenir (dur d'obtenir un point régulier sur 4 épaisseurs de tissus ...), mais disons que si ce n'est pas franchement réussi ce n'est pas complètement raté non plus. 

Lucie aime beaucoup sa jupe (ouf !) elle préfère le côté violet (j'aurais pu le parier). J'ai laissé à Mathilde le soin de fixer les pressions, elle l'a fait hier peut-être que nous aurons une photo portée à l'occasion ...

J'envisage de me faire la même (en bleu bien sûr) dès que j'aurai le temps et si je trouve un patron taille adulte symétrique.

La dinette d'Auguste et Bastien : les pâtes

Pour Auguste et Bastien ... des pâtes bien sûr !


Penne, ravioli, farfalle ou tagliatelle, faites votre choix.

Les pâtes en feutrine 

J'ai trouvé l'inspiration en me promenant sur Pinterest, j'avoue ne pas avoir précieusement noté les sites que j'ai consultés...

Matériel

De la feutrine couleur "pâtes"
du fil à coudre
des ciseaux crantés pour les farfalle et les ravioli, droit pour les penne et les tagliatelles

de la laine cardée (ou autre remplissage) pour les ravioli

Tutoriel

Pas besoin de grandes explications je crois. Quelques gros plans pour faciliter les choses :

 

Et le patron pour les penne :


Découper la forme dans la feutrine, former un tube (A sur A et B sur B) et faire une couture le long de la ligne AB.

Bon appétit !

Mettons de la couleur

Autant j'aime beaucoup mon appartement, autant la cage d'escalier ... Je ne sais pas quel esprit tordu à pu s'imaginer qu'un camaïeu de beige rosé - moutarde - jaune caca d'oie pourrait être seyant, ni comment il a fait pour convaincre l'assemblée des copropriétaires d'ailleurs.

 .

J'ai donc profité des visites (successives) de Lucie et Amandine pour revoir la déco et mettre un peu de couleur devant ma porte.

Avec Lucie nous avons fait des pliages de papillons. J'avais repéré ce modèle dans un petit village de Bourgogne lors de la St-Vincent tournante. Les papillons étaient accrochés aux arbres, c'était très joli. Il s'agit de 2 rectangles pliés en accordéon et accrochés ensemble, très facile à réaliser, à la porté de n'importe quelles mimines enfantines. Je tiens à préciser que contrairement au modèle, vous n'êtes pas obligés d'utiliser des billets de banque, les pages publicité très colorées d'un magasine conviennent parfaitement.

Avec Amandine, vu qu'elle adore faire du découpage, nous avons fait des fleurs à mettre sur la porte. En fait, elle a surtout aimé coller le scotch.

Aucun voisin n'est jusqu'à présent venu me féliciter pour mes dons artistiques et mes goûts très sûrs en matière de décoration.

Rose rouge pure laine

Pour l'anniversaire de Mamie, je lui avais tricoté une rose rouge un peu sur ce modèle-là avec quelques pétales de plus.

 Elle a suggéré que je la fixe sur un support de broche pour pouvoir la porter. Et voila !

Pour Samuel

Cadeau de naissance de Samuel (commandé par sa maman), un gilet Hibou en taille 2 ans pour mettre sur son pyjama les soirs d'hiver.

 

Sitôt offert, il m'est tout de suite revenu pour l'allonger un peu, il risquait en effet d'être trop court le moment venu.

Fournitures et points

200 g de laine Bergère de France (je ne sais plus laquelle je ne retrouve plus l'étiquette), tricotée en 5,5 (fil double).

Boutons métalliques la droguerie.

Bordures au point de riz, tricot en jersey endroit, avec un fond en jersey envers autour du hibou.

Motif hibou par ici, avec des mailles envers entre les aigrettes et quelques brins de laine cousus après pour en renforcer l'effet.

Un petit air de printemps

 Des fleurs en papier pour accueillir la nouvelle saison.

Lorsque Lucie est venue passer la fin de semaine chez moi, elle a eu envie de faire des pliages de fleurs. Comme les roses étaient un peu compliquées, nous avons fait quelques lotus. 

Nous avons suivi ce tutoriel-là mais pour les dernières étapes -la mise en forme des pétales- il vaut mieux regarder la vidéo.

Choisir un papier ni trop épais (sinon la dernière série de plis est très dure à faire) ni trop fin pour ne pas le déchirer lorsqu'on forme les pétales. Plus on tire sur les pétales, plus la fleur se ferme. 

Apparemment, cela marche aussi très bien avec les serviettes en papier, pour décorer un table de Pâques par exemple.

Thrums !

A vos souhaits.
Ha non c'est pas ça. Thrums pourrait se traduire par brins ou frange. Vu que je ne suis jamais tombée sur le terme français dans un contexte tricotesque, je vais continuer à utiliser le mot anglais.

J'ai la première fois découvert cette technique sur l'excellent blog d'Ysolda. Il s'agit d'insérer des petits brins de laine mèche au tricot pour créer une couche supplémentaire, tout en formant un joli motif jacquard sur l'endroit. Ces brins vont se feutrer tout seuls lorsque le tricot est porté. Super chaud, super isolant, super génial.

http://ysolda.com/blog/2014/9/29/technique-monday-thrums

Pour savoir comment faire ces petits brins de laine et les insérer au tricot, c'est par là. Si vous préférez une version vidéo, c'est par ici.

Un projet parfait pour utiliser cette technique (et une petite partie de mes restes de laine ...) : les chaussons kimono. Cadeau de Noël de Annick, chez qui il fait assez froid pas très chaud (encore moins que chez moi, c'est dire). 

Les chaussons kimono sont assez faciles à faire : on tricote un T dont la barre verticale a la longueur et la largeur du pied. Deux coutures latérales et une sur l'avant plus tard, on a un chausson (c'est pas clair ? Allez voir par là). En version adulte, et surtout en laine épaisse, vous pouvez oublier le côté mignon de la chose. Pour atténue un peu l'effet patte de canard, j'ai biaisé les bords de la semelle au niveau des orteils et donc par ricochet les 2 autres côtés de la barre du T. La semelle est en jersey, le pourtour en côtes 1/1, les thrums viennent renforcer la semelle.

Pour les thrums, j'ai utilisé une laine à feutrer achetée il y a fort fort longtemps dans un moment d’enthousiasme et dont je n'ai jamais rien fait. La longueur des brins et leurs répartitions va dépendre de l'épaisseur de la laine utilisée pour le tricot. Ici (tricot en n°5.5), j'ai utilisé des brins de 6 cm 1 maille sur 3 tous les 2 rangs (en quinconce). Un petit coup de brosse à cheveux à la fin du travail sur les thrums pour bien les orienter et assurer un feutrage uniforme et c'est tout bon.

Cerise sur le gâteau, des petits picots de peinture latex comme antidérapant.

 .
 Sur des semelles, avec les frottements des pieds, le feutrage est quasi immédiat :

 

 (C'était ma première version, les brins n'étaient pas assez long il y a des trous dans la couche de feutre mais ça marche bien quand même).