mercredi 1 janvier 2020

Le bonnet de Marcel

Et hop un bonnet de plus, tricoté sur le modèle de celui de Lucie avec une inspiration de saison en rouge et blanc.


Il y a quelques mois déjà, mon Papa est venu me trouver avec une pelote de laine un peu particulière avec laquelle il souhaitait que je lui tricote un bonnet.
Il avait tondu le mouton qui officie comme tondeuse à gazon sur un de ses terrains, et la toison s'est en fait révélée de qualité exceptionnelle avec des brins de plus de 50 cm de long. Elle a été nettoyée, cardée et filée par une amie de la famille en une laine mèche irrégulière, d'une jolie couleur crème qui fleure encore le mouton et laisse sur l'index et les aiguilles un peu de la lanoline qui imprègne toujours les brins.


Tricoter cette laine a constitué un petit défi à relever !
Comme Marcel porte ses bonnets quand il bricole à l'extérieur en hiver, il faut un tricot dense, bien isolant qui coupe au maximum le vent. D'où nécessité de tricoter le fil en double pour avoir une épaisseur relativement régulière, et d'utiliser une taille d'aiguille assez petite.
Résultat : on a un tricot avec absolument zéro élasticité, très éloigné de celui que j'obtiens avec les laines mérinos de la droguerie que j'utilise d'ordinaire pour les bonnets. D'habitude un petit mouvement de l'index permet de resserrer la maille et de régulariser le tricot, mais là les brins de laine mèche s'accrochent entre-eux et la maille ne bouge pas d'un iota.
Plusieurs essais ont donc été nécessaires pour trouver un mode de tricot qui fonctionne (faire et défaire, c'est toujours travailler ...) : modifier la position du fil sur la main droite pour le freiner au minimum, réduire la vitesse de tricot pour se concentrer sur la régularité de l'espacement entre 2 mailles, et commencer le tricot avec quelques rangs auxiliaires au point mousse (donc détricotés par la suite) avec une autre laine plus conventionnelle pour faciliter les premiers rangs sur les aiguilles circulaires.
J'ai quand même décidé de faire le bord-côte avec une autre laine, pour avoir une bordure bien élastique qui se replie correctement sur le corps du bonnet.

J'ai utilisé un peu de la belle laine mèche rouge rapportée d'Islande pour le motif jacquard. Celui-ci a été imaginé par Lucie, avec quelques adaptations de ma part pour qu'il corresponde à un multiple de 8 et éviter au maximum plus de 5 mailles d'écart entre 2 mailles de même couleur.
 Le pompon quant-à lui a été fait par Auguste.